En 2025, les matières premières les plus négociées sont le pétrole, le gaz naturel liquéfié (GNL), le cuivre, l’aluminium, le lithium, le nickel, le blé, le maïs, le soja et le café. Le pétrole reste numéro un en volume et en valeur, suivi par le GNL et les métaux liés à la transition énergétique. Les échanges agricoles sont très sensibles aux tensions géopolitiques et climatiques.
Rang | Matière première | Type | Mode de cotation | Usage clé | Observations 2025 |
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1 | Crude oil | Energy | Bourse (futures) | Transport, industrie, énergie | Toujours en tête des volumes |
2 | Or | Métal précieux | Bourse (futures & spot) | Réserve de valeur, bijoux, investissement | Très liquidé, rôle de protection |
3 | Gaz naturel (GNL) | Energy | Bourse & OTC | Chauffage, électricité | Forte volatilité saisonnière/géopolitique |
4 | Cuivre | Métal industriel | Bourse (futures) | Réseaux électriques, construction | Très demandé, “baromètre” éco global |
5 | Aluminium | Métal industriel | Bourse (futures) | Automobile, BTP | Demande soutenue |
6 | Nickel | Métal industriel | Bourse (futures) | Batteries, acier inoxydable | Volatilité élevée |
7 | Lithium | Métal stratégique | Principalement OTC | Batteries EV | Marché OTC, contrats à long terme |
8 | Blé | Agricole | Bourse (futures) | Alimentation, bioénergies | Impact géopolitique (mer Noire) |
9 | Maïs | Agricole | Bourse (futures) | Élevage, biocarburants | Sensible au climat sud-américain |
10 | Soja | Agricole | Bourse (futures) | Huiles, alimentation | Dépend du climat & politique agricole |
11 | Café | Agricole | Bourse (futures) | Consommation mondiale | Cyclique et météo-dépendant |
12 | Uranium | Energy | Principalement OTC | Nucléaire civil | Accords bilatéraux, marché discret |
Le secteur de l’énergie demeure la locomotive du négoce, mais il faut distinguer :
Produits concernés : pétrole brut, GNL, carburants raffinés.
Les métaux industriels jouent un rôle central dans la décarbonation. En 2025, cuivre, aluminium, lithium et nickel connaissent une activité soutenue.
Usage principal : câblage, infrastructures électriques, énergies renouvelables.
Prix à des niveaux élevés en 2024-2025, forte liquidité sur LME et SHFE.
Demande solide dans l’automobile (allègement) et la construction.
Marché à terme actif sur le LME.
Nickel : négocié sur le LME, essentiel pour certains types de batteries (NMC).
Lithium : principalement traité en OTC et via offtake agreements ; pas de marché futures standardisé aussi liquide que pour le nickel.
Cobalt, terres rares, uranium (nucléaire civil) souvent sécurisés via contrats bilatéraux.
Lexique :
- OTC (Over-The-Counter) : marché de gré à gré, hors bourse, souvent réservé aux acteurs qualifiés.
- SBLC (Standby Letter of Credit) : garantie bancaire assurant la bonne exécution d’un contrat.
- FOB / CIF : conditions Incoterms® définissant qui supporte les frais et risques à chaque étape de la livraison.
La baisse progressive du dollar US renforce l’attractivité des métaux libellés en devise américaine.
Les taux réels favorisent le financement à terme via instruments dérivés (futures, ETF adossés).
Oui. Le secteur agricole subit en 2025 une forte volatilité liée à la géopolitique et au climat. Les produits les plus négociés restent le blé, le maïs, le soja et le café.
Faits marquants :
Les routes commerciales évoluent sous contrainte géopolitique. Le contournement du canal de Suez, les risques en mer Noire et les sanctions sur certains exportateurs redirigent les flux vers de nouveaux corridors (Afrique de l’Est, Méditerranée, Amériques).
Les régulations s’intensifient. Chaque opération transfrontalière impose un KYC complet, des pièces contractuelles validées (LOI, ICPO, SBLC) et un cadre bancaire strict. Allongement des délais et coûts de conformité pour les acteurs.
Ces procédures visent à lutter contre le blanchiment de capitaux (AML) et à identifier les parties aux transactions (KYC), conformément aux recommandations du GAFI (FATF).
L’utilisation d’ETF, d’options et de swaps progresse nettement. Les arbitrages entre marchés spot et à terme (contango / backwardation) deviennent une composante opérationnelle pour les acteurs qualifiés.
Le commerce de métaux liés à la transition énergétique (lithium, nickel, cobalt, terres rares, uranium) s’intensifie, mais hors des circuits boursiers classiques.
Ces matières sont négociées sous forme de contrats à long terme (offtake agreements), assortis de garanties d’exécution, d’inspections strictes (SGS, Veritas) et, dans certains cas, de certifications institutionnelles (IAEA, EURATOM).
Seuls acteurs disposant de capacités financières et expérience suffisantes peuvent s’engager sur ces volumes.
Sources :
-CME Group, ICE, LME, DCE. Données de volumes et contrats à terme.
-EIA, OPEC, UNCTAD. Analyses énergétiques, logistiques et géopolitiques.
-World Bank, S&P Global, Bloomberg. Indices de prix et tendances macroéconomiques.
-Baltic Exchange. Cotations du fret maritime (BDI).
-ICC, FATF. Normes Incoterms®, régulation AML/KYC.
-SGS, Bureau Veritas. Standards d’inspection et conformité documentaire.
Le volume physique désigne les tonnes / barils réellement livrés.
Le volume financier inclut les contrats dérivés (futures, options) sans nécessaire livraison. Un baril peut être traité des centaines de fois en bourse sans changer de main physiquement.
Les matières standardisées (pétrole brut, cuivre, blé) sont cotées sur des bourses régulées (CME, LME).
Les matières rares ou sensibles (uranium, lithium) sont échangées en gré à gré (OTC), via LOI / ICPO et contrats fermes, en raison de leur caractère stratégique ou confidentiel.